« Prélude à l’après-midi d’un faune »
Le Prélude à l’Après-midi d’un faune est créé le 22 décembre 1894. Debussy écrit « La musique de ce Prélude est une très libre illustration du beau poème de Mallarmé. Elle ne désire pas résumer le poème mais veut suggérer les différentes atmosphères, au milieu desquelles évoluent les désirs, et les rêves par cette brûlante après-midi. Fatigué de poursuivre nymphes craintives et naïades timides, il s’abandonne à un sommeil voluptueux qu’anime le rêve d’un désir enfin réalisé : la possession complète de la nature entière ».
Le début de l’œuvre joué à la flûte amène à une autre composition de Debussy pour flûte seule et trouvant sa source dans la mythologie grecque sur la nymphe Syrinx racontant les amours de Pan et de la naïade.
Pan cherche à conquérir Syrinx qui s’enfuit dans les marais où ses sœurs la transforment en roseau afin de la cacher au dieu. Pan croyant l’avoir capturée s’aperçoit qu’il ne tient dans ses bras que des roseaux. Il soupire et le roseau émet un son mélodieux par lequel il aura l’impression de posséder à jamais la Naïade disparue. En juxtaposant des roseaux de tailles différentes, il fabrique un instrument qu’il baptisera du nom de la nymphe ou flûte de Pan.
Solo de flûte, présentation du faune
L’environnement, la forêt
Reprise du thème du faune à la flûte, à la clarinette, au cor anglais
Errance du faune sous la brise d’un petit vent et des senteurs de la forêt
Ambiance champêtre clarinette, basson, harpe, petite harmonie
calme et déchaînement
Errance appuyée par les cordes avec solos de clarinette, violon, violoncelle
Reprise du thème sur le faune qui s’endort, cordes, cor en sourdine
Sommeil du faune haut-bois, cordes dans uns un decrescendo sur appui de harpe ,
La couleur chez Debussy à travers des extraits :
« La mer » - début « de l’aube à midi sur la mer »(2 mn 30)
« Nocturnes » pour orchestre - « nuages » (2 mn)
« Pelléas et Mélisande » début de la transcription en suite symphonique (2 mn)
« Clair de lune » orchestre (2 mn)
Disques :
« La jeune fille et la mort » quatuor Amadeus
La 7e de Beethoven (allegro)
Schubert pour les lieder – Christa Ludwig
Pour « Syrinx » double CD avec flûte, violon et harpe